Dernières nouvelles

Retour Décrypter la législation sur les services numériques (DSA)

L’Observatoire européen de l’audiovisuel publie un nouveau rapport IRIS Spécial
Décrypter la législation sur les services numériques (DSA)

Télécharger “Décrypter la législation sur les services numériques (DSA)” ici

La Commission européenne a lancé en 2019 le processus d’adoption d’un nouveau dispositif d’encadrement des médias : la législation sur les services numériques (Digital Services Act - DSA). Cette législation comprend deux nouvelles propositions de réglementation, à savoir la loi sur les services numériques (DSA) et la loi sur les marchés numériques (DMA). Ces deux propositions visant à moderniser le cadre juridique actuel ont été publiées le 15 décembre 2020. Au premier semestre 2021, alors que les débats sur ce nouveau cadre législatif battaient leur plein, l’Observatoire européen de l’audiovisuel a organisé une série de cinq webinaires consacrés à des thèmes spécifiques en lien direct avec cette nouvelle proposition de législation. Aujourd’hui, au second semestre 2021, l’Observatoire basé à Strasbourg, qui fait partie du Conseil de l’Europe, présente un nouveau rapport qui s’inspire en partie de la substance de ces webinaires: Décrypter la législation sur les services numériques (DSA).

Ce nouveau rapport est divisé en deux grands chapitres, l’un portant sur la DSA et l’autre sur la DMA, chacun d’eux comprenant deux parties.

Le premier chapitre fait office d’introduction avec une rétrospective des débuts hésitants des contenus en ligne, et retrace l’émergence d’une nouvelle législation européenne pour accompagner ce nouveau monde fantastique du contenu en ligne.

Le deuxième chapitre analyse la complexité de la régulation des propos diffusés sur les réseaux sociaux et le rôle que la DSA peut jouer à cet égard. Les auteurs abordent notamment l’articulation entre la DSA et la directive existante sur le commerce électronique, les effets de la DSA sur les mécanismes de notification et d’intervention des plateformes de médias sociaux (visant à mettre en demeure les contrevenants et à supprimer les contenus litigieux), les enquêtes menées d’office et les problématiques potentielles liées à l’interprétation de certaines parties de la nouvelle DSA.

Le troisième chapitre procède à une étude approfondie de la réglementation de la modération des contenus en ligne illicites. Il examine les principaux aspects des contenus illicites, tels que les discours de haine, les documents à caractère pédopornographique et les messages terroristes, ainsi que les dispositions de la DSA relatives à la régulation de ces types de contenu. Ce chapitre explore également les quatre catégories de services intermédiaires définies par la DSA, classées en fonction de leur taille et soumises à des règles de modération des contenus d’autant plus strictes et plus denses que la taille des plateformes est importante.

Le quatrième chapitre traite de l’approche de la DSA concernant la désinformation. Les auteurs se penchent tout d’abord sur l’évolution de la définition de la désinformation et sur son corollaire direct, la liberté d’expression telle qu’elle est, par exemple, définie et consacrée par les travaux du Conseil de l’Europe. Ils examinent « l’approche fondée sur le risque de la DSA pour lutter contre la désinformation » (c’est-à-dire les risques et les menaces que présente un tel contenu pour la société). Ils analysent également les dispositions de la DSA visant à atténuer ces risques et permettre un certain niveau de surveillance et de transparence.

Le cinquième chapitre met en lumière la question des droits d’auteur. Ce chapitre se concentre sur l’article 17 de la directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique (DSM) qui traite essentiellement du retrait des contenus protégés par le droit d’auteur et publiés de façon illicite sur les plateformes de partage en ligne. L’article 17 vise à pondérer la protection du droit d’auteur et les droits des utilisateurs à la liberté d’expression et d’information. Il est intéressant de noter que le gouvernement polonais a officiellement contesté cet article, considérant qu’il privilégiait le droit d’auteur au détriment de la liberté d’expression. L’affaire est toujours en cours. Les auteurs de ce chapitre examinent également l’interaction entre l’article 17 et la DSA.

Le sixième chapitre analyse les dispositions de la DMA en matière de contrôleurs d’accès, d’équité et de transparence dans un environnement en ligne. Ce chapitre fournit un précieux récapitulatif du champ d’application et de la mise en œuvre de la DMA. L’auteur reprend également les critères de définition des « contrôleurs d’accès » selon la DMA et « ce qu’il convient de faire et de ne pas faire » pour les acteurs des médias définis comme tels. En conclusion, l’auteur de ce chapitre considère que la DMA est la preuve que l’Union européenne n’est pas disposée à laisser sans réponse les problèmes qui se posent sur les principaux marchés du numérique, tant pour les entreprises que pour les citoyens.

Le septième chapitre traite de l’économie du contrôle d’accès dans le secteur audiovisuel et fournit des informations sur la concurrence et la réglementation.

Le huitième chapitre conclut par un résumé des cinq webinaires DSA organisés par l’Observatoire au cours du premier semestre de cette année.

Une analyse approfondie de la manière dont le droit européen des médias se propose de relever les défis de la régulation des contenus en ligne et des fournisseurs de services numériques par le biais de la DSA.

Strasbourg, France 21 OCTOBRE 2021
  • Diminuer la taille du texte
  • Augmenter la taille du texte
  • Imprimer la page
Actualités

Retour LUMIERE VOD : lancement du premier répertoire de films européens, destiné à renforcer la transparence sur les marchés de la VOD

LUMIERE VOD : lancement du premier répertoire de films européens, destiné à renforcer la transparence sur les marchés de la VOD

Le nouveau Répertoire des films européens est une initiative de la Commission européenne, qui a confié la gestion du projet à l’Observatoire européen de l’audiovisuel. Il vise à aider les professionnels, les pouvoirs publics et les citoyens qui recherchent des informations sur les films européens et leur disponibilité en ligne sur les services de vidéo à la demande (VOD) à travers l’Union européenne. Sa consultation est gratuite ici.

LUMIERE VOD a été lancé aujourd’hui au Conseil de l’Europe par Mariya Gabriel, Commissaire pour l’Économie numérique et la Société numérique, et Thorbjørn Jagland, Secrétaire général du Conseil de l’Europe, en présence de Silvia Costa, députée européenne et rapporteur sur la mise en œuvre du programme "Europe créative", ainsi que du réalisateur Radu Mihăileanu, Président de l’ARP.

La base de données contient des informations sur plus de 35 000 films européens proposés au total 150 000 fois en VOD. Ces données sont extraites de 250 catalogues de VOD disponibles dans 28 pays européens.

Aujourd’hui, 29 % seulement des films proposés par les services de VOD dans l’UE sont européens. Jusqu’à présent, il n’existait aucune base de données européenne des films disponibles en VOD, uniquement des outils en ligne nationaux. Et ceci alors que l’Europe est un acteur majeur du cinéma mondial : elle a produit plus de 18 000 films entre 2007 et 2017 et son volume de production global a augmenté de 47 % entre 2007 et 2017.

Mariya Gabriel, commissaire pour l’économie et la société numériques, a déclaré : « L’Europe a été – et est toujours – un acteur majeur en matière de production cinématographique. C’est à nous de veiller à ce que les œuvres européennes bénéficient du public qu’elles méritent. LUMIERE VOD, qui couvre déjà plus de 150 services de VOD et 35 000 films européens, est une initiative prise dans le cadre de notre stratégieDigital4Culture »

Susanne Nikoltchev, directrice exécutive de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, a déclaré que « la création de LUMIERE VOD est un prolongement logique des recherches effectuées par l’Observatoire et de l’expertise précieuse qu’il a acquise sur les marchés de la VOD en Europe ».

La Commission européenne et l’Observatoire, organisme basé à Strasbourg et faisant partie du Conseil de l’Europe, espèrent que cette nouvelle plate-forme permettra une plus grande transparence sur le marché européen de la VOD. Elle peut en effet contribuer à accroître la présence, la visibilité et la circulation des films européens à travers les frontières.

A l’avenir, cet outil pourrait également fournir une indication du niveau de mise en œuvre du quota de 30 % d’œuvres européennes imposé aux services de VOD par la Directive Services de médias audiovisuels (SMAV) et contribuer ainsi à l’objectif politique consistant à assurer et à accroître la présence des œuvres européennes dans les services de VOD disponibles dans l’Union européenne.

Le lancement de LUMIERE VOD a été rendu possible grâce au soutien d’Amazon Prime Video, Ampere Analysis, Apple, CNC, EuroVOD, FilmDoo, Filmin, Filmtoro JustWatch, Kino Fondas, La Cinetek, La Pantalla Digital, Le Kino.ch, Mediathèque Numérique, Netflix, realeyz, uncut, UniversCiné, VOD Club, VOD.lu, Vodeville.

Strasbourg 16/04/2019
  • Diminuer la taille du texte
  • Augmenter la taille du texte
  • Imprimer la page
Service en ligne à la une

Annuaire en ligne

La meilleure source de données sur • la télévision • le cinéma • la vidéo • les services audiovisuels à la demande dans 42 pays européens et au Maroc

  • 400 tableaux
  • 43 fiches pays
  • L'édition 2024 inclut les données sur la période 2018-2022.

Abonnez-vous ici.

LE BULLETIN D'INFORMATION

Toutes les activités récentes de l'Observatoire en un coup d’œil

Abonnez-vous à notre bulletin d’information mensuel et vous recevrez recevez les liens vers nos dernières publications sur le cinéma, la télévision ou la vidéo à la demande.

Vous recevrez également en avant-première des invitations à participer à nos prochains événements. Et enfin, vous trouverez les liens vers les présentations faites au cours de nos diverses conférences. Que demander de plus ?

 Alison Hindhaugh

 Tél.: + 33 (0) 3 90 21 60 10 (direct)